Née le 14 décembre 1935 à Quincy près de Boston. Son père, Lieutenant dans l’armée américaine, est muté à Washington, lorsqu’elle a sept ans. La famille s’installe donc à New-York ou sa mère, comédienne, peut continuer à travailler à la radio. Lee Ann Remick fait des études de danse au «Barbard College» et débute à seize ans à Broadway. En 1953, elle est Lois Holly aux côtés de Conrad Nagel, dans la pièce «Be your age», écrite par Mary Orr et Reginald Denham, puis participe à des comédies musicales comme «Oklahoma» de Oscar Hammerstein et Richard Rodgers et «Show boat» de Oscar Hammerstein et Jerome Kern. Dès 1953, on la voit à la télévision dans des dramatiques diffusées en direct.
En 1957, Lee Remick épouse le metteur en scène Bill Colleran. Le couple aura deux enfants et divorcera en 1968. Remarquée par Elia Kazan, Lee Remick tourne son premier film, «Un homme dans la foule» (1957) auprès de Andy Griffith, Patricia Neal et Walter Matthau. Elle enchaine ensuite avec «Les feux de l’été» de Martin Ritt ou elle partage l’affiche avec Paul Newman, qu’elle retrouvera en 1970 lorsqu’il réalise «Le clan des irréductibles» avec Henry Fonda, puis «Duel dans la boue» de Richard Fleischer avec Don Murray, tous deux sortis en 1958. L’année suivante Lee Remick remplace Lana Turner pour le principal rôle féminin d’«Autopsie d'un meurtre» de Otto Preminger, où elle donne la réplique à James Stewart. Elle retrouve Elia Kazan la même année dans «Le fleuve sauvage» avec Montgomery Clift. En 1961, sort le film «Sanctuaire» de Tony Richardson, elle y tient le rôle principal aux côtés de Yves Montand.
En 1962, sous contrat à la Fox, Lee Remick est pressentie pour remplacer Marilyn Monroe dans «Something’s got to give» de George Cukor. L’idée est finalement abandonnée. A la mort de Marilyn le film restera inachevé. Finalement, elle tourne «Allo, brigade spéciale» (1961) de Blake Edwards avec Glenn Ford. L’année suivante, elle retrouve Blake Edwards et obtient une nomination à l’Oscar pour «Le jour du vin et des roses» avec Jack Lemmon. Devenu une vedette très demandée, elle poursuit sa carrière hollywoodienne auprès d’acteurs et de cinéastes confirmés, tels que: James Garner pour «Lits séparés» (1963) de Arthur Hiller; Burt Lancaster pour «Sur la piste de la grande caravane» (1964) de John Sturges; Steve McQueen pour «Le sillage de la violence» (1964) de Robert Mulligan; Frank Sinatra pour «Le détective» (1968) de Gordon Douglas; et James Coburn pour «Cet homme est prêt à tout» (1969) de S. Lee Pogostin. Elle quitte les États-Unis en 1969 pour s’établir à Londres avec son nouveau mari, le réalisateur Kip Gowans. L’actrice y tourne notamment «La malédiction» (1976) de Richard Donner, avec Gregory Peck et David Warner, «La grande menace» (1977) de Jack Gold avec Lino Ventura et Richard Burton et «Les européens» (1979) de James Ivory.
De retour aux Etats-Unis, Lee Remick tourne une minisérie «L’amour en héritage» de Kevin Connors et Douglas Hickox puis un téléfilm «Jennie, à la vie à la mort» (1988) qui lui vaut une énorme popularité et plusieurs prix d'interprétation. Elle meurt d'un cancer du foie et des reins à Los Angeles le 2 juillet 1991 dans sa cinquante-cinquième année, après que Hollywood lui a accordé une étoile sur son célèbre «walk of fame».
© Christophe LAWNICZAK